La délégation d’assurance emprunteur en baisse
Les substitutions d’assurances avancent
Selon Securimut (courtier en assurance), le bilan 2020 en assurance emprunteur « est encore moins bon que celui de 2019 ». 10 ans après la création des lois visant l’ouverture du marché à la consurrence, les banques gardent la mainmise sur ce produit et mettent tout en œuvre pour éviter les clients de changer de contrat. Les banques possèdent encore près de 90% du marché de l’assurance emprunteur, celui-ci s’élevant à 7 milliards d’euros de primes annuelles.
Aujourd’hui, en raison des mauvaises relations entretenues entre la banque et le client, plus d’un emprunteur sur deux renonce à exercer son choix au moment de la souscription de son crédit, une proportion en baisse par rapport à 2019. Il serait plus simple et moins gênant de changer d’assurance en cours de prêt.
Cela est dû au pratiques des établissements bancaires qui verrouillent de A à Z la distribution du crédit, empêchant les prestataires extérieurs de prendre des parts de marché en assurance emprunteur, un produit fort rémunérateur. En exercant ce type de pression, la banque fait comprendre au client qu’il a intérêt de souscrire à ses produits internes s’il veut finaliser la transaction à temps et bénéficier des « meilleures conditions ».
Notions incertaines autours de la date d’échéance
Afin de faire échouer le changement d’assurance aux clients, les banques ne manquent pas d’idées, le flou sur la date d’échéance est la plus répandue. La demande de changement s’obtient plus facilement en loi Hamon qu’avec la loi Bourquin. Le changement pendant la première année du crédit peut être effectué au plus tard 15 jours avant la date de signature de l’offre de prêt. Via l’amendement Bourquin, la date d’échéance reste floue malgré les recommandations du CCSF et donc sujette à de mauvaises interprétations, ce qui permet à la banque de « prendre du retardé » ce qui lui est bénéfique et ainsi empécher les clients de changer d’assureur.